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Hier soir, après le coucher de soleil, j’ai parcouru la checklist élaborée par Joff Brown pour le bateau. Joff Brown est notre capitaine de bateau et chef d’équipe, et connaît le bateau comme le fond de sa poche. J’ai dû m’occuper de la checklist après le coucher de soleil car il fait tout simplement trop chaud, la journée, pour scruter des pièces du bateau.

La liste comprend toutes les broches du génois, du solent et de la trinquette, les agrès sur les bosses d’enroulement, etc. Il s’agit notamment d’inspecter les chariots de latte, avec les jumelles pour ceux situés en haut du mât, afin de s’assurer que la tige reliant le chariot à l’extrémité de la latte fixée à la grand-voile ne se démette pas.

J’ai pu constater, en effet, sur la latte du deuxième ris, à environ 50 cm vers le haut, qu’elle s’était à moitié démise. La voile se serait détachée du mât, si elle s’était complètement défaite, et il aurait été extrêmement difficile de la fixer de nouveau. C’est ce qui est arrivé il y a très longtemps peu après le départ, juste avant que nous n’atteignions le cap Finistère. Il a fallu trois ou quatre heures pour remettre la tige en place et repartir.

C’est un bel exemple, en quelque sorte, du caractère salvateur de la première alerte lorsqu’un problème se produit. J’ai entendu un grincement et un claquement, il y a deux semaines, alors que des conditions particulières prévalaient, dans la région du chariot de latte du deuxième ris. J’ai pu écho-localiser le problème. J’ai supposé que la tige en acier inoxydable ne reposait pas correctement dans la coupe, ce qui provoquait le grincement lorsque la grand-voile ressortait un peu. Nous en avons déduit qu’un tel grincement pouvait signifier que la tige se bloquait et qu’elle se dévissait petit à petit de la fixation de la latte.

La question était alors de savoir si nous devions affaler la grand-voile et la fixer immédiatement en la revissant, ou s’il fallait attendre jusqu’au lendemain matin, ou jusqu’à ce que nous prenions de nouveau un ris (ce qui serait certainement le cas quelques jours plus tard avec les alizés du nord-est). Le hasard a voulu que la brise forcisse et qu’un ris devienne nécessaire, et nous avons ainsi pu faire les deux. Il est appréciable de pouvoir repérer et résoudre un problème avant qu’il ne devienne sérieux. Nous savons maintenant que nous devrons garder un œil là-dessus pour tout le reste de la course.

Position
9° 28’S x 32° 30’O
Cap
6° vrai
Vitesse
11,3 nœuds
Carnet de bord
24 501 nm
Vitesse du vent réel
10 nœuds
Direction du vent réel
75 °
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile (1 ris) plus solent
Température de l’air
88 °F / 31,1 °C
Température de la mer
85° F / 29,4° C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
5 613 2036 22 527 3110