Bonjour Bryon, si tu observes les tableaux de suivi des voiliers du Vendée Globe, tu verras une ligne de démarcation entourant l’Antarctique, connue sous le nom de « porte des glaces ». Les voiliers du Vendée Globe encourent une amende s’ils pénètrent dans la zone d’exclusion,
interdite en raison de la présence de blocs de glace. Au cours des mois d’été, les icebergs se détachent du plateau de l’Antarctique – phénomène dit de « vêlage » –, et ont tendance à dériver, en fonction des courants de l’océan Austral, vers le Nord ou vers l’Est. Les grands porte-conteneurs équipés de radars sophistiqués peuvent, sans difficulté, repérer ces icebergs. Les voiliers du Vendée Globe, en revanche, n’effectuent pas une surveillance permanente. Pour aggraver encore le problème, ces icebergs se désintègrent, de sorte que les morceaux qui s’en détachent – appelés « fragments » ou « bourguignons » – peuvent s’en éloigner considérablement. Toute collision d’un voilier avec l’un de ces fragments, même d’une taille relativement limitée, aux vitesses parfois atteintes pendant la course, subirait des dégâts catastrophiques et coulerait, probablement, très rapidement. Il convient également de rappeler qu’environ les neuf-dixièmes des icebergs sont immergés, ce qui rend les plus petits très difficiles à repérer depuis un voilier, d’où la vision est particulièrement basse.
Note à quel point la limite, pour les voiliers, est proche du cap Horn, la pointe méridionale de l’Amérique du Sud. J’imagine que les officiels du Vendée Globe, si de la glace a été repérée au nord de la ligne de démarcation précédemment évoquée, peuvent encore déplacer la « limite » vers le Nord.
– Question soumise par Byron, Hancock, e-u