Chère McKenzie : J’ai commencé à faire de la voile avec mes parents quand j’étais enfant, au départ sur un voilier, et ensuite sur un bateau de croisière. J’aimais ça, parce que tout était très beau sur l’eau, et que sur les bateaux il y avait des cordes, des nœuds et tout un équipement.
Et c’était aussi très bon pour mon asthme. Outre la fumée, le parfum, certains aliments, les chats et les chiens, j’étais aussi allergique aux arbres, aux fleurs et à l’herbe. Parfois, je plaisantais en disant que j’étais allergique à la terre ! Donc j’arrivais beaucoup mieux à respirer en mer. Et n’oublie pas que c’était des années avant qu’il y ait des traitements et tous ces instruments que l’on peut utiliser chez soi. Donc il n’y avait aucune solution pour traiter les crises d’asthme, à part essayer désespérément de respirer. Donc être en mer était bon pour moi.
Adolescent, j’ai lu les livres de Moitessier, Joshua Slocum, Francis Chichester, Robin Knox-Johnston, qui avaient tous traversé le monde à la voile en solitaire, et sans escale pour les deux derniers. Je me demandais si un jour je serais assez intelligent, fort ou courageux pour essayer de faire un voyage en solitaire, même pas un tour du monde, mais juste quelques jours le long de la côte ou, peut-être, partir à l’aventure et traverser l’océan. À cette époque, jamais je n’aurais pensé faire le tour du monde à la voile en solitaire, c’était bien trop fou. Et bien sûr, cela montre que tes rêves, tes capacités, ta confiance en toi, ou ton manque de confiance… tout cela évoluera dans le bon sens au fur et à mesure que tu grandiras.
Question envoyée par McKenzie, 11 ans, via News-O-Matic