Quand Rich Wilson était jeune, de nombreuses idées erronées avaient cours en matière d’asthme, dont une assez répandue selon laquelle cette maladie – qui se manifeste par de la toux, un sifflement dans les poumons, des difficultés à respirer et une sensation de compression de la poitrine – était psychologique. Les enfants asthmatiques étaient dispensés de sport, et toute activité physique éprouvante leur était déconseillée, car l’exercice physique était considéré comme une cause d’asthme potentielle. Il n’existait pour ainsi dire aucune personnalité souffrant de ce syndrome que les jeunes puissent admirer et à laquelle ils puissent avoir envie de ressembler. Les traitements contre l’asthme, quant à eux, étaient assez rudimentaires. Leur efficacité laissait à désirer, et ils étaient souvent assortis d’un certain nombre d’effets indésirables tels que nausée et irritabilité.
Des avancées majeures ont eu lieu en matière de compréhension et de traitement de l’asthme depuis cette époque. Nous savons maintenant que l’asthme, chez la plupart des enfants, est dû à une réaction allergique des voies respiratoires (bronchiques). Les muscles entourant ces voies les compressent, entraînant leur rétrécissement, et leur inflammation, qui provoque leur renflement et la formation de mucus, les obstruent davantage encore. Comme vous pouvez l’imaginer, l’exercice est bénéfique aux poumons comme au reste de l’organisme. Les enfants asthmatiques, à qui des traitements adéquats sont prescrits, de nos jours, sont encouragés à pratiquer un sport ainsi que toutes sortes d’activités, sans aucune limite. Les exemples de grands sportifs asthmatiques sont désormais multiples : Jackie Joyner-Kersee, en athlétisme, Amy Van Dyken, en natation, Jerome Bettis, en football américain et, bien sûr, Rich Wilson en course à la voile. Nos médicaments contre l’asthme, par ailleurs, sont plus efficaces, plus sûrs et plus faciles à suivre. Ils se résument souvent à la prise d’un comprimé, et éventuellement à l’inhalation d’un aérosol, une ou deux fois par jour.
Si les symptômes de l’asthme peuvent fluctuer, une tendance au rétrécissement des voies respiratoires est observée dans tous les cas. L’asthme est une maladie chronique qui nécessite, dans de nombreux cas, de prendre des médicaments tous les jours, pour prévenir les crises, et de demeurer sur ses gardes pour éviter les facteurs (dits « déclencheurs ») susceptibles de provoquer l’apparition des symptômes. Tout comme un tour du monde à la voile en solitaire, la gestion de l’asthme au quotidien nécessite de la persévérance : il s’agit de ne pas baisser la garde, même quand il semble à la personne concernée que son état s’améliore. Cela passe également par un travail d’équipe : patient, médecin, famille et amis, tous ont un rôle à jouer. Rich Wilson connaît tout cela : il prend ses médicaments contre l’asthme tous les jours ; il vérifie sa respiration fréquemment à l’aide d’un instrument appelé débitmètre de pointe, et il consulte régulièrement son équipe médicale afin de s’assurer qu’il bénéficie du meilleur traitement possible. Persévérance et travail d’équipe sont l’assurance d’une navigation réussie.