Le vent annoncé, censé balayer la partie est de cette dépression, est enfin arrivé. Les pluies torrentielles à intervalles réguliers ont fait place à un ciel bleu éclatant et une mer splendide.
Hier soir, lorsque le vent est tombé contrairement aux prévisions, j’ai essayé de faire un réglage de voile rapide sur le grand génois. Quand on fait quelque chose à la hâte, on risque fort de faire des erreurs. Et c’est ce qui s’est passé. D’abord, j’ai hissé la voile autour de 2 saisines qui vont de la dérive au mât. Au lieu d’affaler la voile après cet effort, j’ai essayé de détacher la saisine, mais en raison de la surcharge et du balancement de la voile ferlée, elle m’a glissé de la main (l’autre tenait la drisse enroulée autour du winch) et la voile est retombée comme une masse. Ce n’était pas grave, mais c’était bel et bien une erreur.
Ensuite, une fois la voile remontée et enfin prête à être déroulée, j’ai oublié un cordage de sécurité que j’avais installé sur le tambour enrouleur pendant un coup de vent, il y a 3 ou 4 jours, de peur qu’elle ne se déroule si les rabans venaient à lâcher. Résultat : j’ai endommagé le tambour en tordant la platine en aluminium, de sorte que j’ai dû scier deux bombements qui l’auraient empêché de tourner, avec une petite scie à métaux. Il fonctionne correctement à présent, mais cette petite erreur de concentration aurait pu engendrer un gros problème, le génois risquant d’être inutilisable à cause de l’enrouleur défectueux.
La fatigue contribue manifestement à ces erreurs. Je pense avoir déjà raconté comment je me suis endormi au cours d’une conversation via Skype avec notre expert néo-zélandais Murray Lister, et aussi comment je me suis endormi un moment pendant l’enregistrement d’un des rapports audio. Il y a quelques nuits, assis à la table à cartes en train de consulter le logiciel de navigation tout en grignotant un morceau de pain, je me suis endormi pendant peut-être 30 secondes. Je me suis réveillé avec un bout de pain dans la bouche, à moitié mâché et non avalé, juste avant de m’étrangler avec. En fait, c’est déjà arrivé deux autres fois, avant que je réussisse à faire consciemment l’effort de mâcher et d’avaler.
Concernant la nutrition et l’hydratation, je vous fais voir l’e-mail ci-après du Dr. Barnewolt (Expert) ; il s’inquiétait du fait que je ne reconstituais pas mes réserves de glycogène rapidement après certaines manœuvres de changement de voiles éprouvantes. C’est un point très intéressant et cela m’a poussé à manger et boire aussitôt après ces gros efforts.
Je voudrais m’assurer que tu recharges suffisamment tes réserves de glycogènes après les efforts intenses que tu déploies pour changer les voiles, et que tu veilles en même temps à te réhydrater correctement.
Comme tu t’en souviens peut-être de ton entraînement et de tes journées de course-marathon, les périodes prolongées d’exercice physique intense ont pour effet d’épuiser la réserve de glycogène du foie. Le glycogène est une forme de glucide stocké qui constitue une source d’énergie dans laquelle le corps peut puiser immédiatement en cas de besoin. Lors des exercices prolongés, les réserves de glycogène peuvent s’épuiser. L’épuisement des réserves entraîne un état de grande fatigue ou du moins une sensation de fatigue.
D’après ce que je sais de l’état actuel des recherches, le mieux est de reconstituer les réserves dans un délai de 30 minutes environ après un exercice intense prolongé, à l’aide d’une combinaison de glucides et de protéines. À la maison, un des moyens les plus simples pour cela est de boire un grand verre de lait au chocolat : c’est facile à préparer, il contient le bon mélange protéines/glucides et est rapidement absorbé. Le processus de reconstitution des réserves dépend aussi d’une hydratation adéquate, tu en sais largement à ce sujet.
Je ne sais pas très bien à quelle rapidité tu recharges tes réserves après une activité intense, ou même s’il te reste suffisamment d’énergie pour manger, mais je tiens à souligner combien c’est important. Je sais que tu manges tes biscuits préférés, les Fig Newtons, ce qui est très bien. Je sais aussi que tu as des boissons nutritives Ensure à bord. Voici une comparaison entre l’apport nutritionnel d’Ensure et celui des Fig Newtons :
2 biscuits Fig Newtons : 100 calories, 2 g de lipides, 20 g de glucides, 1 g de protéines
Ensure en poudre : 250 calories, 9 g de lipides, 34 g de glucides, 9 g de protéines
Règle de base : Après plusieurs heures d’exercice physique intense, boire TROIS portions d’Ensure dans un délai de deux heures après l’exercice pour aider à reconstituer les réserves de glycogène épuisées. Tu pourrais bénéficier d’un apport similaire en calories et en glucides en mangeant DIX Fig Newtons, mais Ensure contient un supplément de protéines qui est important pour l’ensemble du processus et est donc probablement la meilleure option. Bien entendu, il est aussi possible de combiner les deux, ou même d’absorber d’autres aliments nutritifs. La nature liquide d’Ensure facilite son utilisation.
Position
29° 52 ‘ S x 37° 02 ‘ O
Cap
41° vrai
Vitesse
10,1 nœuds
Carnet de bord
23 228 nm
Vitesse du vent réel
16 nœuds
Direction du vent réel
344°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile (deux ris), trinquette
Température de la mer
81° F / 27,2° C
Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) | Ampères-heures : Alternateur (total) | Ampères-heures : Solaire (total) | Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) | Ampères-heures : Éolienne (total) |
— | 5 371 | 1 752 | 20 417 | 3 081 |