Nous effectuons, aujourd’hui, notre approche finale de l’équateur, qui ne se situe plus qu’à 120 milles de nous. Nous avons traversé, hier soir, le dernier front de nuages menaçants – que le radar a représenté par une ligne très nette –, pour nous retrouver dans un vent de sud-est forcissant.
Nous avons navigué, toute la nuit, de manière très prudente, mais le bateau continuait de très bien avancer. Nous étions sous trinquette (petit foc), et deux ris dans la grand-voile. Et pourtant nous continuions d’avancer à environ 11 nœuds, le plus clair du temps, au vent, dans une mer grossissante. La brise, ce matin, a faibli, et nous avons hissé la grand-voile au premier ris, puis sommes passés de la trinquette au solent.
Nous avons vu un magnifique oiseau qui volait lentement en cercles autour du bateau, et tombait en piquet, rasant la surface de l’eau pour attraper du poisson. Je ne sais quel oiseau c’était, mais j’essaierai de prendre une photo, afin de l’envoyer à notre expert Sy Montgomery, pour qu’il l’identifie.
Je me suis entretenu avec Andi Robertson et Marcus Hutchison, aujourd’hui, pour le Radio Vacances de midi. Ils m’ont posé la question de savoir comment nous arrivions à trouver un compromis entre la nécessité de pousser le bateau, pour les besoins de la course (nous nous trouvons à 100 milles d’un groupe de bateaux), et la navigation prudente requise pour un navigateur en solitaire. Je suis un navigateur très prudent, mais je suis accompagné de deux coaches de qualité que sont Dee Caffari et Graham (Gringo) Tourell, qui m’ont expliqué que, souvent, la résistance du bateau était plus importante que je ne le pensais, et qu’une plus grande voilure pouvait convenir. Je les ai écoutés, avant qu’ils ne commencent à m’interviewer, et alors qu’ils expliquaient qu’un des leaders de la course n’utilisait pas toutes les grandes voiles, afin de s’assurer qu’il irait jusqu’au finish. Il ne souhaitait pas prendre de risque pour l’instant, donc si c’est le cas des « grands », ça ne devrait pas être un problème pour nous qui nous trouvons derrière ! Il faut toujours courir sa propre course, et non celle des autres.
Cette réflexion est celle que j’exprimais, un jour, à l’occasion d’une dédicace de mon livre sur le Vendée Globe 2008-2009 intitulé Dream your dreams, and then go live them (Suivez vos rêves puis vivez-les). J’avais écrit : « N’essayez pas de vivre le rêve de qui que ce soit d’autre que vous, que ce soit votre frère, votre sœur, votre mère, votre professeur, etc., mais le vôtre… »
Position
2° 06’N x 29° 12’W
Cap
182°
Vitesse effective
11,0 nœuds
Vitesse du vent vrai
12,2 nœuds
Direction du vent vrai
123°
Plan de voilure
Solent plus un ris dans la grand-voile
Température de l’air
84° F / 29°C
Température de la mer
85°F / 29,5°
Tours de manivelle (par jour) | Ampères-heures : Alternateur (total) | Ampères-heures : Solaire (total) | Ampères-heures : Hydraulique (total) | Ampères-heures : Éolien (total) |
1617 | 1069 | 108 | 2815 | 415 |