Un vrai marin et ami

J’ai eu une formidable conversation sur Skype avec le capitaine Murray Lister, de notre équipe d’experts. Lui et sa femme Jenny vivent à Nelson, sur une île au sud de la Nouvelle-Zélande. Nous sommes amis, avec Murray, depuis que lui et son coéquipier nous ont accueillis, Steve Pettengill et moi-même, à bord du New Zealand Pacific – le plus grand porte-conteneurs réfrigéré au monde, à l’époque –, après notre double chavirage, le 22 novembre 1990, avec le trimaran de 60 pieds, le Great American, à 55° Sud et 79° Ouest.

Murray est un marin hors pair. Tous océans, tous tonnages Je ne suis pas certain de la nomenclature exacte, mais ça vous donne une idée. Le fait de naviguer à bord du « Big Red Lady », le surnom du navire, pendant 18 jours, jusqu’aux Pays-Bas, fut une expérience fascinante. Nonobstant la raison pour laquelle nous nous sommes retrouvés à son bord, je n’échangerais ces 18 jours contre rien.

L’agréable conversation que j’ai pu avoir avec Murray m’a donc mis de bonne humeur pour la journée. Plus tôt dans la journée, alors qu’il faisait encore nuit, lorsque le vent est tombé à cinq nœuds, et alors que je savais que le reste du groupe s’éloignait, à 10 nœuds, alors que nous étions à cinq nœuds, j’ai éprouvé un rare sentiment de découragement. Mais la vue de Murra m’a regonflé. Quelle formidable amitié nous lie depuis toutes ces années. Il fait maintenant partie de notre équipe d’experts, comme pour le Vendée Globe 2008-2009.

Plus tard, lorsqu’Enda O’Coineen a bifurqué vers l’île Stewart, où il souhaitait amarrer pour procéder à quelques réparations, je me suis demandé pourquoi il n’allait pas plutôt vers l’île Campbell ou les îles Auckland, beaucoup plus proches que l’île Stewart. J’ai appelé Enda, qui m’a expliqué qu’il ne disposait pas d’informations fiables sur les ports de ces deux îles. Je ne pouvais pas le renseigner, et j’ai donc envoyé un e-mail à Murray pour l’interroger à ce sujet. Celui-ci a alors joint Enda pour lui fournir les renseignements relatifs aux options d’amarrage, pour ces îles, ainsi que des précisions supplémentaires sur l’île Stewart, vers laquelle il semblait vouloir poursuivre. Le marin, mon ami, n’a pas hésité à nous apporter son aide.

Position
51° 17’ S x 170° 06’ E
Cap
71° vrai
Vitesse
14 nœuds
Carnet de bord
15 404
Vitesse du vent réel
17 nœuds
Direction du vent réel
294°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile (1 ris), gennaker fractionné, Trinquette
Température de l’air
54° F / 12,2° C
Température de la mer
51° F / 10,5° C