Suivre ses rêves
Je n’ai jamais rien voulu faire d’autre qu’étudier l’espace. J’ai grandi dans une région d’extraction de l’anthracite, dans l’est de la... lire plusMaria T. Zuber
E. A. Griswold Professeur en Géophysiques et Vice-présidente en charge de la Recherche du Massachusetts Institut de Technologie
J’ai grandi dans l’est de la Pennsylvanie, pays d’extraction du charbon anthracite. Je me suis peu à peu intéressé à l’espace, fabriquant mes propres télescopes pour l’observation du ciel, la nuit. Nous étions cinq enfants, et alors que personne, dans ma famille, ni mes parents, ni mes grands-parents, etc., n’avait effectué d’études supérieures, j’ai eu la chance d’intégrer l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie. J’y ai décroché mon diplôme d’astronomie et de géologie et y ai travaillé dans un laboratoire de physique. J’ai occupé des fonctions de direction de l’observatoire de l’institut Franklin, le week-end, ce qui m’a aidé à financer mes études. Je les ai ensuite poursuivies à l’université Brown, à Providence, dans l’État de Rhode Island. J’ai alors obtenu un mastère et un doctorat de géophysique.
J’ai travaillé, après mes études, au sein du Goddard Space Flight Center de la NASA, où a débuté ma collaboration avec des ingénieurs, dans le cadre de la conception d’un système de télémétrie laser qui soit capable de voler dans l’espace. Nous avons testé le système dans un aéronef, et sommes parvenus, en moins d’un an, à la mise au point d’un modèle. Nous avons proposé cette expérience qui, à notre grande surprise, a été sélectionnée pour un vol dans l’espace. Mais trois mois plus tard, malheureusement, la NASA a perdu le vaisseau, trois jours avant son entrée en orbite autour de Mars. Nous avons persévéré et avons de nouveau effectué des essais de vol et, la deuxième fois, l’expérience a réussi. Nous avons produit un modèle topographique, pour Mars, plus performant que pour la Terre, et qui a débouché sur de nombreuses autres opportunités pour notre talentueuse équipe. Nous avons proposé et nous avons eu l’opportunité de nous livrer à de nombreuses autres expériences de cartographie des planètes.
Je suis passé, pendant cette période, de l’Université Johns Hopkins de la NASA au Massachusetts Institute of Technology, où je travaille encore aujourd’hui. Nous avons eu deux enfants, à cette époque, avec mon mari, qui se destinent eux-mêmes actuellement à une brillante carrière. Je collabore avec les étudiants et un personnel de recherche, au MIT, ainsi qu’avec mes collègues de nombreux autres instituts universitaires et des centres de la NASA.
Mon travail me passionne.