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Rich, pendant qu’il navigue à travers les océans du monde, ne verra ni les milliers d’espèces de poissons qui vivent dans les eaux loin en dessous de son bateau, ni leurs proies, de plus petites espèces, ni le plancton dont ils se nourrissent. Le poisson constitue une source de nourriture pour un nombre de plus en plus grand de personnes dans le monde, mais alors que ce nombre augmente et que la technologie au moyen de laquelle sa localisation et sa capture sont effectuées s’améliore, le stock de nombreuses espèces est réduit à néant (ou diminue), du fait de la surpêche, du changement climatique et d’autres facteurs. Les satellites, les sonars et les dispositifs de repérage de poisson évolués facilitent la localisation des bans de poisson, et les nouveaux filets équipés de capteurs permettent de puiser de manière plus abondante encore dans les stocks disponibles. Les prises accessoires et non intentionnelles empêchent les espèces concernées d’atteindre l’âge de reproduction et de renouveler leur population.

Le réchauffement des eaux des océans entraîne la migration des populations de poissons vers des zones où les températures sont plus propices à leur croissance et à leur survie, qui peuvent se situer plus au large, et loin de leurs habitats actuels. Il en va de même pour les espèces dont les poissons se nourrissent, ceux-ci se déplaçant en même temps qu’elles.

La pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) constitue également un problème de plus en plus sérieux, qui rend la gestion des pêches difficiles. Elle menace, au niveau mondial, les écosystèmes des océans et la durabilité des pêcheries. Un grand nombre de gouvernements, d’organisations internationales et de groupes industriels privés s’efforcent, ensemble, de lutter contre l’INN.

Nous voulons continuer de pouvoir manger du poisson, mais il n’en subsistera pas assez, à l’avenir, si nous ne permettons pas aux populations de poisson de se reconstituer et de se développer, et si nous ne faisons pas en sorte que les autres populations soient maintenues à des niveaux adéquats. La bonne nouvelle est que le poisson constitue une ressource renouvelable et que ses populations peuvent se reconstituer si des mesures de gestion adéquates sont prises.

Nous essayons, en tant que scientifiques, de comprendre les facteurs biologiques fondamentaux tels que la manière dont chaque espèce de poisson se développe et se reproduit, mais nous avons également besoin de connaître les incidences de l’environnement ou de l’écosystème des poissons sur leur comportement et leur cycle de vie. Cette pratique consistant à étudier le problème dans son ensemble (et non pas en ce qui concerne le seul poisson), appelée gestion écosystémique, s’étend dans de nombreuses régions du monde. La situation d’un certain nombre de populations de poissons s’améliore, mais un important travail reste à accomplir.

Vous pouvez vous engager, en tant qu’étudiants, dans le soutien aux pêcheries dans le monde, à commencer par votre propre région, de nombreuses manières. Vous pouvez contribuer à la surveillance des courants océaniques via des programmes de dériveurs de surface (consultez les drifter tracks [le suivi de dériveur] de Jim Manning), en vous documentant sur les espèces de poisson qui vivent dans votre région, et en ne capturant que les poissons dont les populations ne sont pas en danger.