La fin de cette grande aventure qu’est le tour du monde à la voile en solitaire approche, et il est temps de réfléchir à ce qui me manquera de ces jours passés en mer quand je serai de retour à terre.
L’air si pur de l’océan et son effet positif sur mes poumons me manqueront. Voir les poissons volants apparaître çà et là, tentant d’échapper au bateau qu’ils perçoivent comme un prédateur, me manquera. Ces poissons volent plus de 100 mètres sur leurs nageoires – c’est magnifique ! Les splendides albatros du sud, qui glissent sur leurs longues ailes pendant des jours, des semaines, des mois, qui ne battent presque jamais des ailes car ce sont des êtres parfaitement aérodynamiques, me manqueront. Les étoiles de l’hémisphère sud, que l’on ne peut pas voir depuis le nord, où je vis, me manqueront parce qu’elles sont différentes, parce qu’elles représentent une aventure.
De cette course, je retiendrai particulièrement le contact presque quotidien avec les autres participants. Nous sommes tous confrontés à la mer, nous faisons tous de notre mieux, nous avons nos hauts et nos bas, que ce soit au niveau psychologique ou météorologique. Mes amis du sud m’ont notamment beaucoup aidé, et j’aimerais pouvoir penser que j’ai peut-être contribué à les encourager un peu également.
Les interactions avec les étudiants du monde entier sur sitesALIVE me manqueront aussi. J’ai eu la chance extraordinaire de vous apporter un peu de l’océan, qui représente 70 % de la planète, mais que beaucoup ne connaissent pas. Ce sont ces échanges qui me manqueront le plus.