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Le Vendée Globe est une course à la voile en solitaire, pourtant aucun skipper ne pourrait réussir sans une équipe compétente et dévouée à terre. Cette équipe, par laquelle la préparation du bateau est assurée, peut être jointe 24 heures sur 24, tout le temps que le skipper est en mer, pour le conseiller, par téléphone satellite, sur des questions techniques, pour des réparations, ou pour la résolution de problèmes. Toute l’entreprise tient pour l’essentiel d’un effort de groupe autour de la personne qu’est le skipper en mer.

Nous disposons d’une équipe, au Royaume-Uni, experte des technologies Open 60 (électronique, voilerie, gréement, structure de bateau en carbone, etc.), et d’une autre équipe, aux États-Unis, par laquelle l’équipement précisé par l’équipe britannique a été installé. Quand le bateau était aux États-Unis, l’équipe britannique y effectuait des visites pour apporter son soutien à l’équipe américaine. L’ensemble des membres des deux équipes ont fait connaissance les uns avec les autres. Ils sont donc tous en phase, bien que séparés par un océan, en ce qui concerne notre bateau, notre projet et le travail à accomplir.

Nous avons en outre constitué une équipe sitesALIVE, essentielle pour la mission d’éducation de notre projet. Elle est composée de webmasters, de concepteurs de programmes d’études, de gestionnaires de programmes et de spécialistes des questions commerciales, en charge de la gestion des relations avec nos partenaires. Nous organisons un échange sur Skype, toutes les semaines, auquel participent maintenant à la fois les équipes du bateau et de sitesALIVE, de sorte que tous aient connaissance de l’ensemble des communications susceptibles d’affecter le programme.

Le navigateur en solitaire que je suis ne représente que la pointe de l’iceberg. La véritable valeur du projet réside dans les différentes salles de classe concernées à travers le monde : le programme se déroule-t-il correctement pour les enseignants et leurs élèves ?

Cette question de la persévérance va de soi, étant donné la durée de la traversée et du programme, tout au long desquels les équipes sont tenues de demeurer opérationnelles. Or le travail de planification et de mise au point, tant pour le bateau que pour le programme, dans lequel nous sommes engagés, dure depuis plus longtemps encore, plusieurs années en réalité. Toutes les personnes impliquées devront faire preuve d’une persévérance considérable pour aller jusqu’au finish. L’enseignement de tout cela, comme pour tant d’autres aspects et défis de l’existence, est peut-être la nécessité de maintenir le cap, jusqu’à ce que l’objectif soit atteint.

Je suis passé, hier, de trois ris à deux ris, puis un ris, et à la grand-voile haute, ce qui représente environ 500 tours de manivelles sur la colonne de winch à une vitesse moyenne ou 1 000 tours à une vitesse inférieure. J’ai cru que mes bras, mes mains et mes doigts allaient me lâcher ! J’étais totalement exténué, à la fin, mais les conditions météos nécessitaient un tel effort. Ma persévérance a payé, et nous avons progressé rapidement, toute la nuit, avec une voilure adaptée à ces conditions.