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Les derniers jours se sont caractérisés par du gris, du gris, du gris, et un ciel voilé. Nous avons l’impression de ne pas avoir vu le soleil, à l’exception d’un après-midi, depuis des semaines. C’est fou, et nous espérons que ça changera.

Nous sommes à 1 500 miles nautiques du cap Horn. Nous sommes passés dans le créneau horaire des montagnes Rocheuses et, de manière plus essentielle pour les opérations de navigation, notre Inmarsat-C s’est déconnecté du satellite de la région de l’océan Pacifique (POR), et s’est connecté à celui de la région de l’océan Atlantique – Ouest (AOR-W). [Les satellites sont au nombre de quatre : deux dans l’Atlantique, à l’Est et à l’Ouest, un dans l’océan Pacifique et un dans la région de l’océan Indien (IOR).]

De la même manière, nous étions, il y a quelques jours, sur la bande passante 250 de la flotte, et sur le satellite Asie-Pacifique. Alors que l’élévation du satellite au-dessus de l’horizon déclinait, nous sommes passés au satellite de l’Amérique, et nous avons pu presque immédiatement constater une amélioration de l’élévation et du signal. Le satellite s’élevait toujours plus dans le ciel chaque jour du fait de notre déplacement vers l’Est.

Nous étudions la météo de notre itinéraire vers le cap Horn. Une dépression supplémentaire est annoncée dans un jour et demi. Nous espérons que nous pourrons contourner son flan méridional, contre la Zone d’exclusion antarctique, pour minimiser la force du vent.

Le groupe, devant, bien qu’à des centaines de miles, continue de progresser plus rapidement que nous. J’ai pris un ris, la nuit dernière, alors que nous naviguions à 22 nœuds, mais aujourd’hui, au vu de conditions plus clémentes, c’est un peu insuffisant. Mais les conditions devraient se dégrader un peu, d’ici quelques heures, par conséquent je ne pense pas qu’il vaille la peine, au vu notamment des quelques miles perdus, de procéder à deux changements de voilure supplémentaires, en hissant la grand-voile, puis en repassant à un ris, ce qui s’avérera cependant certainement nécessaire.

Nous avons participé à Vendée Live, aujourd’hui et, surprise, Jonny Malbon également. Jonny a couru le Vendée Globe 2008, et bien que je ne le connaisse pas vraiment, il a eu la gentillesse d’appeler quand nous sommes entrés dans l’océan Indien, alors qu’il se trouvait à 150 miles nautiques de nous, pour nous alerter de la présence d’un iceberg qu’il venait d’apercevoir. Nous nous sommes parlé quasiment tous les jours, après cela, lors des sept grains que nous avons essuyés. Il a été particulièrement appréciable de lui parler, de même qu’aujourd’hui. Il avait été contraint de se retirer de la course, en Nouvelle-Zélande, pour cause de désintégration de la grand-voile. J’espère qu’il reviendra dans le Vendée Globe, lors de la prochaine édition peut-être. Heureux de t’avoir parlé aujourd’hui Jonny !

Position
53° 25’S x 111° 38’O
Cap
115° Réel
Vitesse
11,4 nœuds
Distance parcourue
19 238 nm
Vitesse du vent réel
16 nœuds
Direction du vent réel
262°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile, gennaker fractionné, trinquette
Température de l’air
52 °F / 11,1 °C
Température de la mer
51 °F / 10,5 °C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
3882 1276 16 174 2915