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La journée d’hier a été très difficile : pratiquement zéro vent du matin au soir, le bateau qui tourne en rond, ou avance à 2 nœuds s’il y a 2 nœuds de vent. J’ai affalé le génois et envoyé le solent, puis encore changé pour établir la trinquette en pensant qu’elle tiendrait mieux, vu que le génois et le solent sont trop grands lorsqu’il n’y a pas de vent.

La voilure s’est retrouvée plusieurs fois à contre. Et alors, sans vent, il faut se débrouiller pour que le bateau reprenne le bon cap. Nous nous sommes retrouvés souvent faisant cap vers le sud. C’était absolument décourageant. Et c’était la canicule, 98 °F (36,6 °C) dans le cockpit, sans la moindre petite brise pour rafraîchir. Heureusement, je pouvais rester la plupart du temps sous la casquette de cockpit pour éviter le soleil.

J’ai utilisé ce temps mort pour démonter les deux winchs d’avant en suivant les instructions de Joff. À la moyenne vitesse, ils grinçaient tous les deux à cause du frottement métal sur métal sans lubrification. Sans avoir besoin de démonter entièrement le mécanisme, j’ai réussi à mettre juste suffisamment d’huile goutte à goutte par le haut dans le premier engrenage exposé. Cela devrait suffire pour atténuer le grincement épouvantable et assurer le bon fonctionnement de ces winchs. J’ai aussi retendu le point d’amure du guindant du solent. J’ai rechargé les batteries au moyen du moteur, car la vitesse du bateau était insuffisante pour les hydrogénérateurs. C’était mon premier essai pour trouver le point mort après avoir décroché le câble de transmission, et tout a bien marché. En revanche, le fonctionnement du moteur a fait monter la température dans la cellule de vie, c’était intenable. La pétole m’a donné l’occasion de fabriquer de l’eau douce avec le dessalinisateur. Nous avons découvert que la vidange de l’évier ne coule pas bien lorsque le bateau est tribord amure. Or, la saumure rejetée par le dessalinisateur est évacuée par l’évier. Je devais donc veiller à fabriquer l’eau douce lorsque le bateau était bâbord amure, ou bien tribord amure mais alors avec très peu de gîte.

Après le coucher du soleil, nous avons touché une brise de 3 petits nœuds qui avait l’air stable. J’ai mis pas mal de temps à changer le cap du bateau du sud au nord, et à amurer correctement les voiles, avec les bastaques et les hale-bas. Mais finalement, nous avons commencé à ramper vers le nord à 2-3 nœuds, juste assez pour le pilote automatique. Nous avons poursuivi notre route dans la nuit, le bateau finissant par atteindre une vitesse de 6 nœuds.

J’ai pris une bonne douche d’eau de mer suivie d’un rinçage à l’eau douce. Une douche d’eau de mer à 85° F (29,4° C), c’est un délice ! Et le rinçage à l’eau douce permet ensuite de meilleurs petits sommes. Plus tard dans la nuit, nous avons eu une série d’orages de pluie et d’épisodes nuageux avec des vents très variables. Nous sommes passés au travers, mais avec quelques écarts de cap. Et nous avons fini la nuit sous un ciel étoilé.

Position
17° 37′ S x 33° 56′ O
Cap
358° vrai
Vitesse
9,3 nœuds
Carnet de bord
24 010 nm
Vitesse du vent réel
9 nœuds
Direction du vent réel
56°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile, génois
Température de l’air
85° F / 29,4° C
Température de la mer
85° F / 29,4° C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
5 613 1 919 21 693 3 109