Des vitesses éprouvantes pour les nerfs

Une nuit difficile Le vent a forci, et nous atteignons des vitesses éprouvantes pour les nerfs. Je n’aime pas ça. Nous sommes passés du petit gennaker au solent et à la grand-voile, avec deux ris dans la grand-voile, et j’en aurais pris un troisième si j’avais été certain de pouvoir verrouiller la drisse de grand-voile. Pour la prise du deuxième ris dans la grand-voile, hier, il a fallu plus d’une heure pour le verrouiller.

Nous avons régulièrement atteint les 20 nœuds, et même une pointe de 24,7 nœuds il y a quelques minutes à peine. Je ne comprends pas comment les leaders de la course arrivent à gérer de telles vitesses et le stress qui va avec. Le bateau fait du bruit, secoue, tape dans les vagues. Il faut faire très attention à tout. Dans le noir, dans la cabine, vous imaginez que le pire survient, à l’extérieur. Et si le pilote automatique commettait une erreur…

Nous attendons un système frontal pour ce soir, et je suis sûr que tous les autres skippers de notre groupe (qui est en train de s’étendre géographiquement au fur et à mesure que les leaders prennent de la distance) ont tous la boule au ventre comme moi. Mais le temps est ensoleillé, et le ciel et la mer sont d’un bleu profond. Des oiseaux, de temps en temps, se mettent à voler dans le sillage du bateau, en quête de nourriture, et nous sommes pratiquement au niveau du Méridien d’origine. C’est un repère fondamental, en navigation, comme l’est le passage de l’équateur.

Position
34° 36’S x 4° 57’O
Cap
113°
Vitesse réelle
15,20 nœuds
Vitesse du vent réel
25,56 nœuds
Direction du vent réel
345°
Plan de voilure
Grand-voile avec deux ris plus solent
Température de l’air
70° F / 22,2° C
Température de la mer
67° F / 19,4° C