J’ai remarqué, en enregistrant nos données, que les hydro-générateurs commençaient à vraiment remplir leur fonction, et qu’un moins grand nombre de tours de manivelles que les jours précédents avaient été nécessaires. On pourrait donc croire que les 24 dernières heures ont été faciles – mais ce n’est pas vraiment le cas ! Un important travail a dû être effectué sur le pont avant, avec le winch, dépourvu de compteur, mais aussi tout simplement dans la manipulation des grandes voiles, un combat permanent.
Il est difficile de dire, dans les conditions actuelles de petits airs, si nous devrions utiliser le gennaker de tête de mât, une voile gigantesque, mais qui nous tire également au vent, ou le génois, aussi grand que le gennaker, mais plus court sur le pied. Nous avons commencé avec la grand-voile haute plus le petit gennaker, voilure que j’affectionne mais, dans les petits airs, une grande voilure s’imposait. Je me suis montré particulièrement prudent en raison de l’état du pilote automatique, dont nous pensions que nous commencions à le maîtriser, mais ce qui n’était pas tout à fait le cas.
Je pouvais voir mon ami Kojiro Shiraishi, à seulement quelques milles derrière, qui gagnait progressivement du terrain. Après avoir préparé mon dîner à base de macaroni et de fromage lyophilisé, j’ai décidé de changer la voilure. J’ai entièrement amené le bateau vers le vent arrière, j’ai enroulé le petit gennaker, j’ai déroulé le solent, et je l’ai ajusté de telle sorte qu’au moins une voile soit hissée. Puis je me suis avancé jusqu’au mât, et j’ai affalé le petit gennaker, luttant pour le transférer au vent. J’ai ensuite attaché le gennaker de tête de mât à sa drisse, et je l’ai hissé à partir du coqueron avant. J’ai fixé son amure au bout-dehors d’emmagasineur, j’ai attaché les deux écoutes, je l’ai hissé jusqu’à son verrou, et je l’ai amené à l’amure. J’ai ferlé le solent du poste de pilotage, j’ai déferlé le gennaker, je me suis battu pour ranger le petit gennaker dans son sac sur le pont avant, puis j’ai hissé ce sac et je l’ai descendu dans le coqueron avant par la drisse du tourmentin. Quatre-vingt minutes après avoir mélangé mes macaronis et mon fromage, j’ai enfin pu faire un bon repas.
Mais je n’avais pas tout à fait terminé, et je suis sorti sur le pont avant, à minuit, au clair de lune, et j’ai hissé le génois, notre voile au près. Cela m’a valu un effort notable : je me suis en effet battu, pendant 15 minutes, pour attacher la goupille de l’amure. Quatre focs sont donc maintenant hissés et prêts !
Enfin, ce matin, j’ai pris ma première douche : avec de l’eau salée, dans un sot, pour se laver, et de l’eau douce de notre sac solaire (chauffé par le soleil). C’était exquis !
Position
14° 04’N x 27° 07’W
Cap
171° True
Vitesse
9,1 nœuds
Vitesse du vent vrai
9.5 nœuds
Direction du vent vrai
034°
Voilure
Gennaker de tête de mât plus grand-voile haute
Température de l’air
84° F/30° C
Température de la mer
85° F/30° C
Tours de winch (quotidien) |
Ampère-heures : Alternateur (total) |
Ampère-heures : Solaire (total) |
Ampère-heures : Hydraulique (total) |
Ampère-heures : Vent (total) |
423 | 1069 | 89 | 1532 | 405 |