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Les premier, deuxième et troisième ris, pour la grand-voile, peuvent tous être pris à partir du poste de pilotage. Pour le quatrième ris, je suis obligé de ramper jusqu’à l’extrémité de la bôme, et de fabriquer un cordage spécial, puis un réglage au niveau du mât pour le guindant. En ce qui concerne notre trinquette et notre solent, qui sont toujours hissés, je peux les rouler ou les enrouler à partir du poste de pilotage. Pour hisser le génois (notre plus grande voile au près), je dois procéder au niveau du mât, et c’est un gros boulot. Il en va de même pour le petit gennaker et le gennaker de tête de mât (nos grandes voiles de portant légères) : elles doivent être gérées au niveau du mât, et c’est un gros boulot aussi. Le génois et le gennaker de tête de mât pèsent tous les deux environ 70 kg, et la surface du gennaker est géante : environ 343,7 mètres carrés.

J’ai eu le grand plaisir, l’automne dernier, de naviguer avec Dee Caffari, de Horta, dans les Açores, à Southampton, en Angleterre. Dee avait effectué cinq fois le tour du monde, dans le cadre de cinq différentes régates, toutes avec succès ! Épatant. Elle avait quelques bonnes idées sur la manière de gérer les grandes voilures à l’avant avec plus de facilité et de sécurité. Cela consistait à hisser et à affaler les gennakers directement via la trappe du coqueron avant, sans sortir toute la housse sur le pont. Cela permet également de contrôler la drisse, quand vous la relâchez, et la voile enroulée battant au vent, comme un serpent monstre ! Elle posait un mousqueton sur le pont, puis y faisait passer la drisse, pour qu’elle soit amenée correctement depuis le winch, et qu’elle ne risque pas d’en sortir. Ce qui serait catastrophique, car la voile – ou le skipper – risqueraient de se retrouver là où ils ne devraient pas. Alors merci Dee !

Question soumise par Jim Cleary, Floral Park, New-York, États-Unis