Cher Robert, nous devons retourner au vent, si nous naviguons sous le vent, pour pouvoir prendre un ris, que ce soit le premier, le deuxième ou le quatrième. S’agissant du quatrième ris, nous n’y avons recours qu’en cas de très fort vent et de tempête, par conséquent il serait plus dangereux de naviguer au vent, dans ces conditions, qu’avec le premier ris.
Quant à la grand-voile, il est effectivement possible de l’affaler et de naviguer avec le seul foc de tempête. Le problème est cependant qu’il est très difficile, alors, si vous êtes seul, de hisser la grand-voile via les lazy jacks (cordages situés d’un côté ou de l’autre de la grand-voile servant à retenir la voile au fur et à mesure qu’elle est affalée), car les extrémités de latte s’y accrochent systématiquement. Le mieux, par conséquent, si possible, est de naviguer avec le quatrième ris.
J’ai navigué, une fois, lors du Vendée Globe 2008, avec le seul foc de tempête, après un empannage brutal dans un vent de 50 nœuds. Le bateau avait besoin d’une certaine « traction avant ». La seule voile susceptible de convenir était une voile avant qui puisse tirer le bateau, plutôt que la grand-voile pour le pousser à l’arrière (ce qui serait plus difficile pour le pilote automatique).
– Question de Robert, Macao, Chine