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La réponse est oui, il y a un moment où les muscles arrêtent de fonctionner, mais c’est rare. Il est plus fréquent que les muscles fonctionnent moins bien, ce qui se manifeste souvent par une grande fatigue. Les causes sont multiples.

Le corps a trois types de muscles. Les muscles lisses sont présents dans les parois de différents organes comme le conduit gastro-intestinal, la vessie ou les vésicules sanguines. Ils sont contrôlés involontairement et répondent à différents stimulus neurologiques et chimiques envoyés par le corps. Les muscles lisses servent à déplacer les aliments d’un bout à l’autre et à maintenir notre tension artérielle. Ils ne se fatiguent pas souvent, mais peuvent mal fonctionner, et causer de multiples problèmes. Ils peuvent se contracter comme il se doit, trop fort ou trop peu. Quand on y pense, nous avons tous déjà connu cela, dans une certaine mesure.

Le muscle cardiaque est isolé, au niveau du cœur. C’est également un muscle involontaire dont les capacités d’endurance sont, évidemment, extraordinaires. Il peut être sujet au conditionnement ou au déconditionnement et même se fatiguer, mais généralement cela arrive uniquement en cas de maladies ou de conditions extrêmes (épisodes prolongés (jours) de rythme cardiaque rapide par exemple). Un muscle formidable puisqu’il commence à battre avant notre naissance et, pour la plupart d’entre nous, continue pendant des jours et des jours tout en répondant aux différentes demandes qui lui sont envoyées automatiquement.

Les muscles volontaires, ou muscles squelettiques, sont probablement les muscles les plus associés à l’idée de fatigue. Le fonctionnement des muscles squelettiques peut aider à expliquer certaines causes de la fatigue. Les nerfs libèrent des impulsions vers les muscles, pour leur permettre de se contracter. Les impulsions nerveuses sont envoyées aux muscles via de petites vésicules qui contiennent des neurotransmetteurs, libérés depuis les extrémités des nerfs. Les éléments chimiques traversent l’espace étroit entre le nerf et le muscle, s’accrochent au muscle et créent une cascade biochimique qui entraîne la contraction du muscle. La plupart du temps, il y a des tas de neurotransmetteurs aux extrémités des nerfs, qui n’attendent que d’être appelés et de traverser la jonction neuromusculaire. Dans certains cas extrêmes, il est possible de manquer temporairement de neurotransmetteurs, ou d’en avoir moins, ce qui provoque une faiblesse. Il serait extrêmement rare de manquer de neurotransmetteurs en l’absence de pathologie. Différentes pathologies et même certains poisons (pensez aux gaz nerveux ou aux pesticides) entravent la libération de neurotransmetteurs dans les nerfs ou l’accrochage sur le muscle, et provoquent une faiblesse ou des spasmes prolongés (surstimulation) ou une tétanie (la contraction du muscle ne peut être arrêtée, ce qui rend le muscle inutile). Normalement, la régénération des neurotransmetteurs est assez rapide.

La contraction des cellules musculaires implique de nombreuses réactions. Une fois le neurotransmetteur accroché aux parois musculaires, une cascade d’événements se produit impliquant les réserves énergétiques, la libération de calcium et la capacité des éléments miofibrilaires, l’actine et la myosine, à s’accrocher et à glisser. L’actine et la myosine sont les éléments contractiles des cellules musculaires. Elles sont côte à côte et se chevauchent, et, à partir de la bonne impulsion et dans le bon environnement métabolique, elles agissent comme un mécanisme à cliquet et entraînent la réduction du muscle, que nous connaissons comme une contraction musculaire. Il y a même un chevauchement actine / myosine optimal qui permet de générer une contraction optimale.

Bien sûr, toute ces contractions des muscles génèrent des rejets métaboliques et certains pensent que certains d’entre eux, s’ils s’accumulent rapidement, peuvent provoquer une fatigue. À une époque, on pensait que l’accumulation d’acide lactique jouait un rôle majeur dans ce phénomène, mais cela est désormais moins clair.Manquer d’une source d’énergie (glucose, glycogène, réserves énergétiques) peut déclencher une sensation d’épuisement. Mais il y a aussi une partie mentale. L’esprit l’emporte sur la matière, si vous voulez. Ce qui est fatiguant pour certains ne le sera pas pour d’autres.

Mais dans tous les cas, une combinaison de facteurs physiologiques et psychologiques très complexe entre en jeu. L’état de forme, le régime alimentaire et un repos adapté des muscles sont la clé – ce qui peut être très difficile à obtenir sur ce type d’aventure, surtout par tempêtes. La bonne nouvelle, c’est qu’il est peu probable que les muscles de Rich arrêtent tout simplement de fonctionner – mais il peut en avoir l’impression !

Question envoyée par Rich, à bord du Great American IV