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Nous sommes passés au large de l’île Marion, dans l’océan Indien, il y a quelques jours, à 220 milles plus au nord que lors du Vendée Globe 2008. De nouvelles restrictions ont en effet été décidées, pour la course, pour des raisons de sécurité, en raison des icebergs en provenance de l’Antarctique. Bien que nous ne nous soyons jamais vraiment rapprochés de la limite au nord de laquelle nous sommes tenus de nous maintenir, il est intéressant de constater que la Zone d’exclusion antarctique (dispositif de sécurité instauré pour le Vendée Globe 2016) se situe beaucoup plus au nord que les « portes de glace » du Vendée Globe 2008.

Mes observations et la définition de ces restrictions pour cause d’icebergs ne revêtent aucun caractère scientifique. Mais elles m’amènent à poser la question, à notre expert climatique, le Dr. Jan Witting, de savoir si davantage d’icebergs se détachent de l’Antarctique en raison du changement climatique. Le déplacement du danger vers le nord peut-il s’expliquer par d’autres facteurs ?

Il ressort des observations effectuées au Groenland que les glaciers fondent et reculent. C’est un fait, pour les chercheurs, sur place, qui y retournent tous les ans pour établir des tendances dans un sens ou dans un autre. Les clichés satellites montrent, également, comme pour l’océan Arctique, que la couverture de glace diminue. Il en va de même pour les glaciers de l’Himalaya.

Ces données constituent-elles à elles seules la preuve que le climat se modifie ? Non, mais la convergence des preuves, au niveau mondial, est indiscutable, et on peut en conclure, donc, que le changement climatique est une réalité. Tout réside dans les données, et nous devons nous en remettre aux constatations et aux évaluations des experts sur le terrain. Nous pourrions souhaiter ou espérer que le climat ne soit pas en train de se modifier, mais nous ne pouvons nier les faits.

 

https://youtu.be/xNzyl_5V_-8

 

https://youtu.be/kWU1FMFZfoc