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La route vers le cap Horn, le passage de l’île Diego Ramirez et du plateau continental, l’empannage nord-est au niveau du bord sous le vent du plateau, et l’approche de l’entrée du détroit Lemaire ont constitué un long et fastidieux processus. Et puis, soudainement, sous la protection du continent, la mer s’est calmée, un horizon net est apparu, le ciel s’est éclairci, pour laisser apparaître du bleu entre les nuages, et nous avons eu du soleil. C’était le jour et la nuit.

Nous sommes passés, le 18, à l’ouest des îles Falklands, derrière Alan Roura, qui avait également emprunté le détroit Lemaire. Nous avons eu droit à l’une de ces journées qui nous rappellent les raisons pour lesquelles nous aimons naviguer. Gennaker fractionné, trinquette, un ris dans la grand-voile, 15 nœuds de vent, 15 nœuds de vitesse du bateau, mer calme, horizon net, température stable : telles ont été les conditions, loin du froid mordant et humide du Sud.

Nous avons eu la visite d’un avion Hercules britannique des îles Falkland qui nous avait prévenus, via la VHF, de son arrivée. J’ai tourné une jolie vidéo de l’avion au moment de son passage éclair. Il a effectué un cercle, est revenu vers nous puis a filé. Il effectuait une patrouille de routine.

Un pont avant éclairé par la Lune

Le vent, dans la soirée, changeait constamment de vitesse, fluctuant entre cinq et 18 nœuds, et de direction, entre 20 et 60 degrés. J’ai fini par cesser de le chasser. J’ai réglé le bateau sur une moyenne, et je suis descendu dormir un peu. Quand je suis remonté sur le pont, à minuit, chose fabuleuse, le ciel était plein d’étoiles ! Et la lune était sortie ! Ce n’était qu’une demie lune, mais elle était suffisamment brillante pour éclairer l’horizon. J’ai commencé à faire des bonds dans le cockpit et à crier de joie. J’ai un formidable livre sur les étoiles de H. A. Rey, que je n’ai pu sortir qu’une fois sur toute la traversée des océans Indien et Pacifique. Une seule fois. Nous n’avons eu que grisaille, dans le Sud. Ni soleil ni étoiles.

Nous sommes sous grand-voile haute et solent (deuxième foc), aujourd’hui, et faisons route vers le Nord-Est. Fabrice et Arnaud sont passés à l’est des Falklands, et se sont un peu éloignés. Alan, qui a pris par l’ouest, comme moi, est toujours à environ 100 miles nautiques devant. Nous filons du 12-14 nœuds, et nous nous trouvons à environ 20 degrés du cap Nord-Est que nous avions prévu de prendre.

https://youtu.be/5mPo92meIxM

 

Position
48° 31’S x 56° 05’O
Cap
64° vrai
Vitesse
10,7 nœuds
Carnet de bord
21 653 mn
Vitesse du vent réel
15°
Direction du vent réel
289°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile, génois
Température de l’air
61°F / 16,1°C
Température de la mer
49° F / 9,4° C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
4489 1532 18 650 3010