L’hydrogénérateur donne du fil à retordre

Encore une journée bien remplie, et comme les jours et les nuits fusionnent en un long cycle continu, il est parfois difficile de se souvenir de ce qui est arrivé aujourd’hui et ce qui est arrivé la veille.

Après la catastrophe évitée de justesse hier avec le gennaker fractionné dans le grain blanc, je voulais l’envoyer de nouveau ce matin et j’ai commencé à le dérouler. Il s’est déroulé jusqu’à la moitié. Pour une raison ou pour une autre, dans le chaos d’hier, une partie du rouleau s’est coincée. J’ai mis le bateau nez dans le vent en espérant que le rouleau se décoincerait tout seul sous l’effet des secousses. Ça a marché, il s’est déroulé et j’ai pu voir qu’il n’avait subi aucun dommage.

Aujourd’hui, j’ai passé une grande partie de la journée à m’occuper de la pompe de l’hydrogénérateur, d’autres tuyaux du circuit hydraulique ayant éclaté avec pour résultat le réservoir d’huile hydraulique entièrement vidé. Nous ne savons pas pourquoi, et le fabricant non plus. J’ai eu besoin de près de 3 heures pour remplacer le tronçon de 5 cm de tuyauterie et remplir le réservoir. Heureusement, la réparation semble tenir. Mais ma confiance est ébranlée. Pour une raison inconnue, il semble que le circuit hydraulique fonctionne à une pression supérieure à la pression de service et cause ce problème.

Tard dans l’après-midi, la brise a forci annonçant l’approche de la nouvelle dépression. J’ai ferlé le gennaker fractionné puis j’ai pensé : et si je le hissais plutôt, au cas où j’en aurais besoin bientôt ? Mais il est préférable, en bon marin, de le descendre et le ranger soigneusement dans le coqueron avant, ce que j’ai fait. J’ai aussi ajouté un câble qui passe à la place du génois et stabilise la tête de mât. Puis nous avons continué sous solent et grand-voile à 2 ris, alors que la brise a atteint 20 nœuds avant de devenir un vent frais de 25 nœuds. Le bateau a continué régulièrement à 18-20 nœuds, fatiguant dans les vents plus forts.

En tant que skipper dans une course, je devrais continuer à pousser le bateau. Mais je crois que maintenant que le groupe de tête est loin devant, je vais redevenir un bon marin raisonnable, plus proche de ma nature prudente. J’ai donc pris un 3e ris, et le bateau a continué à filer à grande vitesse, sans fatiguer. C’est bien mieux pour le bateau et pour le skipper !

Position
41° 10′ S x 28° 04′ E
Cap
083° Vrai
Vitesse
15,8 nœuds
Vitesse du vent réel
24,0 nœuds
Direction du vent réel
343°
Voilure
Grand-voile (à 3 ris) plus Trinquette
Température de l’air
63° F / 17,2° C
Température de la mer
63° F / 17,2° C