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Encore une nuit éprouvante, pas aussi mauvaise que la nuit précédente en termes de miles perdus, pendant laquelle nous avons tourné en rond pendant quatre, peut-être cinq heures, mais tout de même difficile. La faute, cette fois, à un front nuageux, à des pluies torrentielles, et à un vent totalement fluctuant, tant pour ce qui est de la direction que de la vitesse.

Lever de soleil, le 29 janvier

Nous avons vu ces pluies se rapprocher, sur le radar, de même que les nuages, dans un ciel nocturne luminescent bien qu’exempt de lune. Tous n’étaient pas forcément porteurs de pluie. Mais ils allaient provoquer d’importants changements de vent, et la chute de leur vitesse de 10 à quatre nœuds. La direction et la vitesse du vent allaient être longues, ensuite, pour toute la zone, à se stabiliser de nouveau. Nous avons donc tourné en rond pendant quatre ou cinq heures. Je me suis assis et assoupi sous le rouf, un jour, après un certain nombre de réglages de voile, pour ne reprendre mes esprits qu’une demie heure plus tard, avec l’arrivée du nuage et le changement de vent suivants.

Nous naviguons donc actuellement le plus rapidement possible vers le Nord, vers lequel nous pousse, en effet, un vent du nord réduit. Nous devrions pouvoir rester un peu dans la région des 10 nœuds, si nous parvenons à nous maintenir à l’avant de cette ligne pour les six à huit prochaines heures, pendant notre passage de la zone des plateformes pétrolières, au large de Rio de Janeiro. Nous effectuerons l’essentiel du chemin pendant la journée, nous l’espérons, sans perdre de vue le risque que le Roi Neptune puisse décider de ne pas nous laisser passer !

Nous n’avons cessé de passer d’une situation de surrégime à une situation de sous-régime, hier, et nous nous sommes continuellement efforcés de maintenir le rythme en remplissant et en vidant, tour à tour, les troisième et quatrième ballasts.

Le ciel, la nuit dernière encore, à part les nuages, et entre deux averses, était spectaculaire. Nous avons même vu un satellite ! J’espérais depuis longtemps en voir un, mais je ne m’étais pas encore rendu sur mon site Internet favori sur les satellites, www.heavens-above.com, sur lequel ceux qu’il est en principe possible de voir depuis un point et à une heure donnés sont précisés. Peut-être aurons-nous un beau ciel cette nuit, vu le ciel bleu que nous avons aujourd’hui, et verrons-nous un autre satellite.

Nous avons été incités à scruter le ciel, vers 3H du matin, entre deux averses et coups de vent, par les étoiles-repères de la Grande-Ourse apparues devant nous dans le ciel, qui s’était éclairci, en plein sur notre itinéraire. Nous ne verrons l’étoile polaire que lorsque nous aurons franchi l’équateur. Toujours est-il que nous avançons dans la bonne direction. Notre accueil par l’étoile polaire, lorsque nous serons de retour dans l’hémisphère Nord, constituera un nouveau magnifique jalon. Il nous reste un important chemin à parcourir d’ici-là, mais nous progressons.

Position
22° 04’S x 35° 12’O
Cap
12° vrai
Vitesse
8,7 nœuds
Carnet de bord
23 731 nm
Vitesse du vent réel
9 nœuds
Direction du vent réel
89°
Voilure (cliquez pour accéder au diagramme)
Grand-voile, génois
Température de l’air
82 °F / 27,7 °C
Température de la mer
85° F / 29,4°C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
5371 1844 21 320 3109