Il se trouve, en fait, qu’Enda O’Coineen est récemment passé près de nous. Voir le Carnet de bord du navire du 20/12 pour plus de détails. Le principe est de ne pas trop se rapprocher d’un autre bateau, car le skipper peut dormir ou, en cas de changement de direction du vent, le pilote automatique suivra le vent, et modifiera la direction du bateau. En cas de collision, ce serait catastrophique pour les deux bateaux. Nous sommes donc restés sur nos gardes Enda et moi, la nuit dernière, pendant environ cinq heures, et nous avons fait en sorte de nous tenir à une certaine distance l’un de l’autre. D’autant qu’il connaît quelques problèmes d’électronique, et qu’il n’apparaissait pas automatiquement sur l’écran de l’ordinateur de l’AIS comme c’est le cas normalement. Et comme il se trouvait derrière nous, mon radar, qui est situé à l’avant du mât, ne pouvait pas le capter. Je m’en suis donc remis à la meilleure technologie que l’on n’ait jamais inventée : les yeux ! J’ai fini par apercevoir son feu de mât, et j’ai pu le suivre. Je l’ai appelé, et je lui ai dit qu’il nous dépasserait sans encombre s’il maintenait son cap.
– Question envoyée par Cam, West Newbury, Massachusetts, États-Unis