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Après avoir déployé de gros efforts, pour deux changements de voile, hier soir, je me suis glissé dans mon sac de couchage, à -6,6 degrés. J’ai pu dormir plusieurs heures cette nuit. Je me suis levé pour regarder autour de moi plusieurs fois, mais je n’ai procédé qu’à des ajustements minimes des voiles.

Nous poursuivons vers l’Est, en direction de la pointe septentrionale du plateau de Kerguelen. Quand nous y parviendrons, vraisemblablement vers l’heure du dîner ce soir, nous abattrons probablement et ferons cap légèrement vers l’Est-Sud-est, en fonction des dernières prévisions météorologiques, pour essayer de nous placer dans le plus petit vent, et le plus petit vent de face, un créneau que devrions arriver à trouver dans cette importante dépression. Je vous invite à visiter notre page Météo quotidienne/Océan Indien, où vous trouverez la carte d’analyse de surface sur laquelle figure la tempête.

Le bateau est sur le solent, et la trinquette est roulée. Le foc de tempête est dans son sac sur l’avant-pont. Nous avons placé le deuxième ris dans la grand-voile et sommes prêts à passer au troisième ris puis au quatrième si nécessaire.

Albatros et coucher de soleil

Les oiseaux sont présents en force aujourd’hui !

Notre satellite a également détecté la présence, le 12 décembre, à 46° 36 Sud et 70° 58 Est, d’un iceberg d’environ 30 mètres dérivant sur une trajectoire estimée à 46° 40 Sud et 73° 25 Est. Notre plan est de nous tenir au sud de cette trajectoire. Je ne sais pas si les experts en icebergs effectueront un nouveau balayage de cette zone, par conséquent nous nous en tiendrons à cette estimation (cap et vitesse de l’iceberg). Et nous essaierons de calculer plus précisément, nous-même, où se trouvera l’iceberg aujourd’hui quand nous arriverons au niveau de cette zone. Nous ne savons pas si notre radar détectera cet iceberg si nous nous trouvons à portée de celui-ci. Les impondérables sont nombreux dans une traversée de ce type, et cet iceberg en fait partie. Si nous le heurtions, quelle que soit la vitesse, sans parler des grandes vitesses de 22-23 nœuds que nous continuons d’atteindre, ce serait catastrophique, et cela détruirait certainement le bateau. Je suis très curieux de savoir ce que notre expert du climat, le Dr. Jan Witting, écrira dans son article cette semaine.

Notre ami Éric Bellion a décidé de faire route vers le Nord pour faire en sorte de se retrouver hors de portée de la partie la plus intense du grain. Nos autres amis Alan Roura et Enda O’Coineen ont eu une idée similaire à la mienne. Ils ont pris un peu d’avance et se trouvent un peu plus au Sud que nous.

J’ai eu un échange de courriels avec Enda hier. Il a dû escalader son mât jusqu’à mi-hauteur, à deux reprises, pour démêler des cordages. C’est un effort incroyable dans ce froid. Bien joué, Enda.

Position
46° 35’S x 69° 16’E
Cap
100° vrai
Vitesse
12,8 nœuds
Vitesse du vent réel
24,6 nœuds
Direction du vent réel
325°
Voilure
Grand-voile (2 ris) plus solent
Température de l’air
Cockpit 46° F / 8° C
Température de la mer
45° F / 7,2° C

Tours de manivelle sur colonne de winch (par jour) Ampères-heures : Alternateur (total) Ampères-heures : Solaire (total) Ampères-heures : Hydrogénérateur (total) Ampères-heures : Éolienne (total)
756 2 402 483 9517 1463